L’Ombudsman Aimée Laurentine Kanyana a rehaussé de sa présence les activités de la 6è édition du Forum des femmes leaders d’affaires organisé par l’ADB, CDE Great Lakes, et CFCIB en Mairie de Bujumbura
L’Ombudsman Aimée Laurentine Kanyana a rehaussé de sa présence les activités de la 6è édition du Forum des femmes leaders d’affaires organisé par l’ADB, CDE Great Lakes, et CFCIB en Mairie de Bujumbura
Sous le thème "Le rôle des femmes vers la route de l'émergence d'ici 2040", l'Ombudsman de la République du Burundi, Aimée Laurentine Kanyana, a ouvert solennellement en Mairie de Bujumbura en date du 04 septembre 2024, les travaux de la 6è édition des femmes leaders et d'affaires "Women Business Forum 2024", organisé par l'Agence de Développement du Burundi(ADB), le Centre For Development and Entreprises Great Lakes (CDE), la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie au Burundi (CFCIB) et d'autres partenaires. Ce Forum qui a réuni les femmes leaders et d'affaires du secteur public et privé avait comme objectif d’échanger et réfléchir sur les stratégies et leur implication pour l'émergence du Burundi en 2040 en montrant leur place et rôle dans les politiques agricoles et l'autonomisation des femmes, bref leur contribution dans la prospérité du pays sans oublier le secteur industriel mais aussi discuter sur le rôle du Burundi dans la participation au sein de la ZCLAF.
Le Forum des femmes leaders et d’affaires a été animé par des présentations, des panels ainsi que les échanges où l’approche participative a été privilégiée conduisant ainsi à la formulation des recommandations à mettre en œuvre pour bien capitaliser les acquis. Les discours ont été successivement prononcés par Mme la Déléguée du Maire de la Ville de Bujumbura, le Directeur Général de la CDE Great Lakes, le Secrétaire Général de la CFCIB, le Directeur Général de l’ADB, le Secrétaire Permanent au sein du Ministère ayant les questions liées au genre dans ses attributions, pour se clôturer par l’allocution de circonstance prononcé par l’Ombudsman de la République du Burundi Mme Aimée Laurentine Kanyana.
Les présentations et les panels ont porté sur les thèmes tels que « La loi est-elle suffisante à l’inclusion financière des femmes ; quel impact de la participation des femmes au développement économiques, expériences d’ici et ailleurs ; garantir les opportunités économiques et droits des femmes au Burundi :que dit la recherche ; quelle stratégie de l’inclusion financière dans la perspective de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine ; quelle action parlementaire dans l’accélération de la participation de la femme vers l’émergence d’ici 2040.
Dans son allocution, l'Ombudsman a indiqué que les femmes burundaises aussi bien rurales qu'urbaines font face à de nombreux défis dont la difficulté d'accès au crédit. Malgré cela, le Gouvernement du Burundi considère la femme comme pilier du développement d'où il a pris des mesures d'une grande importance pour améliorer les droits et l'autonomisation des femmes dont les Banques en plus du code d'investissement de juin 2021 offrant d'avantages aux femmes entrepreneurs.
L'Ombudsman a exprimé son vœu ardant pour les participants d'échanger sur les voies et moyens pour rendre la femme burundaise plus prospère et plus actrice du développement de son pays. L'amélioration des droits et autonomisation économique de la femme est l'un des piliers d'implémentation du PND 2018-2027 et la vision du Burundi 2040-2060. Poursuivant son allocution, l'Ombudsman rappelle que le Gouvernement encourage et soutient la participation de la femme dans le secteur privé, source de création de richesses et d'emploi mais aussi d'une croissance économique forte et durable. Aimée Laurentine Kanyana invite toute femme à se battre pour réussir dans les affaires et s'impliquer avec toute leur dernière énergie afin que le Burundi réussisse son Programme National de Développement et sa vision 2040-2060.
L’Institution de l’Ombudsman s’engage continuer à promouvoir les droits de l’autonomisation économique des femmes pour booster la participation des femmes dans l’émergence et le développement du Burundi. Dans le discours de clôture des travaux, l’Ombudsman a remercié les organisateurs de l’événement et a souhaité que de telles occasions puissent s’intensifier et se tenir régulièrement.
Sur la base des interventions et présentations, les recommandations suivantes ont été formulées :
- Les femmes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs économiques au Burundi pour participer à l’émergence du Burundi d’ici 2040 ;
- Instaurer le taux de 30% dans les instances de prises de décisions dans les domaines économiques ;
- Développer le marché foncier et faciliter le droit de propriété foncière aux femmes pour emprunter leur accès au crédit et au financement ;
- Continuer à exécuter le Protocol de Maputo en ce qui concerne les droits des femmes communautaires et accessibilité aux services juridiques ;
- Raccourcir la bureaucratie administrative via la rationalisation des procédures, la digitalisation et décentralisation ;
- Faire évoluer les normes, informer afin de réduire les mœurs et coutumes discriminatoires via l’approche participative ;
- Renforcer les capacités de la femme burundaise via l’éducation de financement adaptée, la discrimination positive, la sensibilisation des pairs et l’implication des médias communautaires ;
- Faire la promotion de la masculinité positive pour soutenir la participation économique des femmes vers l’émergence nationale ;
- Appuyer les femmes à se lancer dans les petites et moyennes entreprises afin de les impliquer à faire participer le Burundi aux bienfaits de la ZCLAF ;
- Impliquer les femmes dans l’innovation pour accroitre leur inclusion financière dans l’économie burundaise.
Avaient participé à ce Forum les honorables parlementaires et sénateurs, les représentants et représentantes des secteurs publics et privés, les organisations internationales, les représentantes des différentes institutions du pays dont la BRB, pour ne citer que ceux-là.